« Les petites interventions qui engagent les patients ont le pouvoir d’influencer le processus de guérison. »
Ce billet blog de Beth Savoldelli, co-fondatrice décrit son expérience de patiente, qui l’a conduira plus tard à co-fonder VrforHealth.
En 2008, j’ai décidé de me faire raser avant que mes cheveux ne tombent en touffes sur le sol de la douche. Je n’étais pas préparée au changement psychologique qu’une si petite décision allait prendre dans l’année qui a suivi. Ce fut l’un des moments les plus stimulants de ma vie que de comprendre à quel point de petits engagements peuvent prendre une influence sur l’état d’esprit.
Alors que je n’avais aucun contrôle sur le diagnostic d’un cancer et sur un traitement imminent, j’avais un contrôle à 100 % sur la façon dont je choisirais de le percevoir et de vivre avec.
Engagée ou passive ? Conductrice ou passagère ?
En entrant dans le système de santé, il était clair qu’un patient atteint de cancer passerait assis une quantité inévitable de temps, attendant anxieusement. Plus précisément, des heures assis à se ronger les ongles : à la réception, en attendant l’arrivée des médecins, ou les perfusions de chimio, pendant les suites opératoires à l’hôpital, au cours des procédures cliniques, prises de sang, IRM, biopsies, et dans l’attente des résultats. Sûrement, quelqu’un dans l’administration aura évalué ces heures du point de vue du patient, pour en apprécier l’impact sur son vécu ? Pas que je sache.
Comme si ce n’était pas assez avec la maladie et le traitement, c’est mon environnement même qui était source d’inconfort. J’étais submergée dans un épais brouillard d’odeurs antiseptiques d’hôpital, frissonnante vêtue de papier de soie dans des chambres glaciales, seule avec mes propres pensées sous un éclairage fluorescent, regardant fixement quatre murs pendant des heures, ou devant un dépliant déchiré de l’hôpital « comment tousser » ou encore devant une pendule tournant apparemment au ralenti. Entendre les bruits d’un journal télévisé ou – pire – entendre les faibles plaintes d’un autre patient en train de perdre sa bataille pendant que je m’accrochais pour gagner la mienne. Le cerveau de chimio m’empêchait d’apprécier les livres et de les dévorer. La télévision était encore moins attrayante et peu engageante.
Ce sont les petits détails qui sont essentiels. Les petites choses qui en font de grandes.
John Wooden, UCLA Head Coach
Mais ensuite je me suis souvenue, cette fois je contrôlais la façon dont j’allais vivre et percevoir
De petites actions sous mon contrôle, comme l’apprentissage des techniques de respiration, de visualisation, de méditation et de pleine conscience, sont devenues de plus en plus efficaces pour me distraire, m’adapter et me raccourcir le temps lors des visites à l’hôpital. Au fil du temps, l’engagement intentionnel est devenu un atout mental progressif que j’ai apporté dans l’équation complète de mes soins, en particulier pendant les « temps de fauteuil ». Cet état d’esprit est devenu pour ma progression un allié aussi puissant que la thérapeutique que je recevais.
Aujourd’hui, les patients confrontés à diverses situations médicales peuvent utiliser la technologie de réalité virtuelle pour exploiter des expériences entièrement immersives qui offrent efficacement des avantages de qualité clinique en matière de distraction, d’adaptation et de compression du temps. Un exemple moderne de ce qu’une bonne technologie peut apporter à la fois aux milieux de soins et aux résultats pour les patients. Ces petites actions allègent les heures d’attente tout en offrant en même temps des avantages cliniques éprouvés.
Bien que nous ne puissions pas contrôler grand chose dans notre destin médical, nous pouvons nous engager au niveau de notre expérience à le parcourir. Les outils thérapeutiques de réalité virtuelle ont la capacité innovante de répondre à ce défi et de transformer dans l’avenir le vécu des patients et les résultats.
Beth Savoldelli