
Conversation entre Danielle Collins et Denise Silber pour VRforHealth
Danielle Collins est Chief Experience Officer de la Fondation Empower 360. Danielle, qui habite Washington et est arrivée à la fondation avec une expérience en affaires, est titulaire d’une maîtrise en travail social clinique de l’Université de Maryland. Profondément passionnée par la santé mentale et physique, elle est membre du Conseil consultatif des familles de patients du George Washington University Hospital et est membre du conseil d’administration du programme Partners in Research de l’Université de Georgetown. La carrière de Danielle a basculé après qu’elle a subi en 2017 une intervention chirurgicale pour une hémorragie cérébrale potentiellement mortelle.
DS Nous sommes ravis de raconter votre histoire sur VRforHealth. Commençons par l’épisode médical, l’hémorragie cérébrale, qui vous a amenée à découvrir la réalité virtuelle ou technologie immersive.
DC Merci, et je suis très heureuse de raconter cette histoire, qui a commencé le 7 juin 2017. J’avais un mal de tête épouvantable avec une douleur du cou et je suis allée à l’hôpital vers 8 heures du matin pour un scanner. Cinq minutes après le début de l’examen, l’équipe médicale m’a dit qu’ils devaient me trouver un lit en soins intensifs. J’ai été transférée dans une unité de soins intensifs de l’hôpital GW, et vers 14 heures, j’ai appris que j’avais une MAV, une malformation artério-veineuse, qui saignait et nécessiterait une intervention cérébrale ouverte, une craniotomie. À ce moment-là, je me sentais un peu mieux et n’étais pas prête à me soumettre à une chirurgie aussi risquée.
DS Et votre chirurgien a décidé de vous montrer ce qui se passait dans votre cerveau ?
DC Oui, ayant juste acquis un système de Surgical Theater quatre jours auparavant, ils ont apporté dans ma chambre un moniteur avec le scan de mon image cérébrale. Ma famille pouvait voir l’image sur un écran, tandis que moi, grâce à un casque Oculus Go, je pouvais voir le survol en réalité virtuelle. Je pouvais voir l’hémorragie et les artères qui saignaient. Tout ce que je ressentais physiquement a pris un sens quand j’ai vu cela. La plupart des personnes atteintes de ce type d’hémorragie seraient dans le coma. Mais avec ma tension artérielle basse, j’étais éveillée. J’ai vu le site de l’hémorragie et j’ai pu comprendre que la chirurgie était nécessaire. Le chirurgien m’a guidée à travers mon scanner en couleurs, en trois dimensions. Nous avons parcouru toutes les étapes du plan chirurgical. La technologie immersive m’a donné un niveau de confiance que je n’aurais pas pu obtenir autrement.
DS C’est fantastique. Pouvez-vous nous parler de certains des autres cas que vous connaissez ?
DC J’ai parlé avec d’innombrables patients et je connais de nombreux neurochirurgiens. Un des meilleurs amis de la famille, responsable de l’actualité sportive, a souffert d’une hémorragie cérébrale lors d’un voyage d’Atlanta en Californie. J’ai pu appeler Surgical Theater et leur ai demandé de faire un scan de son cerveau. Cela a donné à l’équipe médicale californienne une nouvelle orientation et l’opération a été très réussie. Je peux également mentionner un jeune athlète à qui on avait dit qu’il avait une tumeur inopérable de la moelle épinière. Il s’est envolé pour un hôpital de New York, où le chirurgien a eu accès aux scans du Surgical Theater. Ces scans ont rendu la tumeur opérable et il s’est rétabli remarquablement.
DS Et ces aventures vous ont amenée à concevoir votre mission de fournir à tous les patients un accès à la technologie médicale AR / VR.
DC Oui, j’ai cru de si bon coeur à ce que faisait Surgical Theater que j’ai sauté sur l’occasion de raconter l’histoire de mon patient lors de conférences à travers le pays, y compris à la Global Manufacturing Convention d’Intel, à la Cleveland Clinic’s Patient Experience Conference, à Virtual Medicine à Cedars-Sinai où nous nous sommes connectées, à NEXUS USA Summit et à AIPAC.
Avec mon expérience du marketing, de la publicité et du travail social, j’ai vu qu’il y avait une opportunité de créer une Fondation pour plaider en faveur de la disponibilité des technologies immersives. Je cherchais un partenaire, et le PDG de Surgical Theater, qui avait été l’une des premières personnes à m’appeler après l’opération, m’a présenté Diana Judovits. En lançant ensemble la Fondation, nous avons passé nos deux premières années à rencontrer les principaux acteurs, pour vraiment comprendre le domaine.
DS L’une de vos actions clés jusqu’à présent a été la subvention au Hoag Memorial. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet?
DC Nous avons subventionné un pionnier, le Dr Robert Louis, neurochirurgien au Hoag Memorial. Le nom officiel est « Chaire subventionnée Empower360 de chirurgie de la base du crâne et de neurochirurgie mini-invasive », au Pickup Family Neurosciences Institute du Hoag Memorial Hospital. Comme le confirme le Dr Louis, la technologie immersive ne permet pas seulement à son équipe d’identifier la meilleure indication chirurgicale. Elle permet au patient, comme ce fut le cas pour moi, de comprendre ce qui doit avoir lieu. En conséquence, un pourcentage significativement plus élevé de patients restent dans cet hôpital pour y être opérés. Le Dr Louis a des statistiques très convaincantes, basées sur des milliers de patients. Le taux de ceux qui partent est passé de 36 % à 4 % !
DS Comment voyez-vous l’avenir ?
DC Notre espoir est que la diffusion continuera d’augmenter, c’est pourquoi nous considérons que ce que vous faites à VRforHealth pour informer la communauté médicale et les patients sur les utilisations de la réalité virtuelle est si important. Notre souhait est qu’un jour prochain l’utilisation de la technique immersive ne soit plus une surprise, comme elle le fut pour moi. Nous espérons aussi que ces technologies seront remboursées et que les hôpitaux réserveront à l’innovation une partie de leur budget.
Merci, Danielle pour cette histoire très enthousiasmante.